Depuis 1519, les pèlerins viennent y trouver le calme pour prier et se ressourcer. Ils y cherchent Dieu, et le trouvent dans la paix intérieure de leur cœur. Le message de Cotignac est universel.
C’est celui de Notre Dame qui répand ses grâces, sur chaque pèlerin et sur la France, fille aînée de l’Église. C’est aussi celui de saint Joseph qui donne à boire à ce jeune berger, image de tous les hommes qui ont soif de Dieu. C’est, enfin et surtout, le message de la Sainte Famille, dans son unité, son propre amour et sa simplicité.
Les grandes dates du Sanctuaire Notre-Dame de Grâces
16ème siècle
-14 septembre 1519 : fête de la Croix glorieuse et pose de la 1ère pierre d’autel, sur le sang des martyrs, là-même où Jean de la Baume avait eu les apparitions.
-Les Papes Léon X (1521), Clément VIII (1599, à la demande du Cardinal de Bérulle), Urbain VIII (1628), Alexandre VII (1655) et Grégoire XVI (1842) accordent des indulgences aux pèlerins venant au Sanctuaire. Pie XI (1938), autorise l’évêque à couronner Notre-Dame de Grâces.
17ème siècle
-21 février 1660 : Anne d’Autriche et Louis XIV viennent remercier Notre-Dame de Grâces pour la naissance miraculeuse du roi. Ils sont accueillis par l’évêque de Fréjus, Mgr Joseph Zongo Ondedei qui leur célèbre la sainte messe.
-1599, Rollin Ferrier, 1er prieur oratorien. Les oratoriens animeront les deux Sanctuaires jusqu’au 5 décembre 1792.
-Notre Dame de Grâces protège Cotignac de la peste en 1630 et du choléra en 1720, 1832 et 1849.
-En mai 1627, en Provence, la pluie revenant en abondance après une grande sécheresse, une procession de plus de 2000 personnes vient rendre grâce.
-En 1622 à La Valette, en 1628-29 à Aix-en Provence, en 1630 à Aubagne, entre 1629 et 1632 à Digne, l’intercession de Notre Dame de Grâces protège de la peste. À l’initiative des Conseils municipaux des pèlerinages d’action de grâces se font à Cotignac.
18ème siècle
-1797 : l’église est démolie par des révolutionnaires, mais la veille, trois sœurs – Rose, Euphrasine et Thérèse Gérard – sauvent la statue en bois doré « Mater Divinae Gratiae », ainsi que le tableau miraculeux et le reliquaire du cœur de frère Fiacre.
-Durant la révolution, Marie-Madeleine, une pieuse veuve de Montfort, morte en odeur de sainteté, protégeait les prêtres et religieux persécutés, tout en se rendant souvent, pieds nus, au Sanctuaire dévasté, suppliant Notre Dame qu’il renaisse de ses cendres.
19ème siècle
-Dimanche 8 septembre 1811, en la fête de la Nativité de la Vierge Marie : inauguration de l’église, reconstruite par les fidèles du 4 février 1810 au 25 août 1811, suite à une mission paroissiale suscitée par M. Gal, curé de Cotignac. La statue « Mater divianae graciae » retrouve sa place au milieu des chants de joie !
-En 1849 et 1854, la statue de Notre-Dame est descendue au village pour que ses habitants soient protégés du choléra.
-L’abbé Laure, curé-doyen de 1847 à 1900, 1er historien-écrivain du Sanctuaire, en achève la restauration.
20ème siècle
-Les 3 et 5 août 1914, au lendemain de la mobilisation, les foules de Cotignac, Carcès, Correns, Montfort et Entrecasteaux accourent pour implorer le secours de Notre-Dame de Grâces. Le drapeau de la Patrie est déposé sur l’autel.
-10 août 1919 : fête du 4ème centenaire sous l’impulsion de l’abbé E. Vincens, curé-doyen de 1907 à 1927, 2nd historien-écrivain du Sanctuaire.
-7 août 1938. Dans le cadre du Jubilé accordé par Pie XI du 15 août 1937 au 15 août 1938, à l’occasion du tricentenaire de la consécration de la France à Notre Dame, sont organisés au Sanctuaire, par le chanoine Mgr Martin, la restauration entière de l’église et le couronnement de Notre-Dame de Grâces et de l’Enfant Jésus (statues et tableaux) par Mgr Augustin-Joseph-Marie Siméone, 84ème évêque de Fréjus-Toulon.
-11 avril 1939, Mgr Siméone érige au Sanctuaire la Confrérie du Très Saint-Sacrement et du Cœur Immaculé de Marie pour la conversion des pécheurs et spécialement pour le salut de la France.
-De 1927 à 1945, le chanoine Guigou, connu pour sa bonté, a entretenu la vie de la paroisse jusqu’au retour du « voyage de Notre-Dame de Grâces » le 14 octobre 1945. Il meurt le 3 avril 1946.
-2 août 1942, en présence de Mgr A. Gaudel, nuit d’adoration et messe de minuit pour demander la pluie… et elle tombera.
-11 août 1944 : l’évêque, Mgr Auguste Gaudel, monte supplier Notre Dame de Grâces de libérer la France. Quatre jours après, le 15 août, les Alliés débarquent en Provence.
-De mai à octobre 1945, Voyage de Notre-Dame de Grâces dans 180 paroisses du diocèse, toujours escortée d’un cortège d’honneur et de prières, portée sur les épaules jusqu’à Toulon, puis Fréjus, et enfin à Cotignac où elle revient triomphalement, accueillie par Mgr A. Gaudel. Des grâces de conversions, de réconciliations et de guérisons.
-Lundi de Pentecôte 1949 : Pèlerinage des Madonnes, venues de tout le diocèse.
-1er novembre 1950 : la statue « Mater Divinae Gratiae » est à Rome lors de la proclamation du dogme de l’Assomption.
-De 1947 à 1965, les oblats de Marie Immaculée font revivre le Sanctuaire : il est de nouveau ouvert chaque jour ; tous se souviennent des pères Bourely, prieur et curé, Huot, inoubliable pour les jeunes, et Négron, en particulier lors de l’incendie de 1964.
-Vers 1963, installation de l’adduction d’eau : tous les villageois s’y mettent, quelles que soient les idées politiques… « c’est pour Notre Dame ! »
-En 1964, un incendie s’approche du Sanctuaire… « il faut sauver Notre-Dame ! » : toute la population prie et lutte pendant trois jours, et le feu se sépare en deux en arrivant en haut de la colline…
-À cette époque et jusque dans les années 80, Mme Roubaud, Mme Arrighi puis Mlle Matthieu ont consacré tout leur temps et leurs efforts à la vie et à l’entretien du Sanctuaire.
-1976 : 1er pèlerinage des pères de famille.
-1981 : arrivée des frères de Saint-Jean, restauration de la prière des Heures, interrompue depuis la Révolution.
-1986 : 1er pèlerinage des mères de famille.
-De 1986 à 1998, Jacques et Marie-Thérèse Vian, ont participé activement à la rénovation du Foyer de la Ste Famille, du prieuré et du magasin.
-Pedro Miguel Franco sert et œuvre avec zèle pour le développement du Sanctuaire depuis 1997 jusqu’à nos jours.
-1998-99 : l’église est intégralement restaurée pour le Jubilé de la Naissance du Sauveur.
-1er mai 2002 : consécration de l’autel par Mgr Dominique Rey.